observations panneaux photovoltaïques
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OBSERVATIONS DE L’ASVPP
PROJET DE PARC PHOTOVOLTAÏQUE DE THIAVILLE/MEURTHE
L’ASVPP regrette qu’il soit soumis à une enquête publique un projet dont les caractéristiques techniques ne sont pas encore choisies.
Il est difficile de se prononcer alors qu’on ne sait pas en quoi consistera la construction.
Au stade des regrets, l’absence du rapport d’archéologie préventive.
Il nous semble que les remarques du rapport de la MRAE (mission régionale de l’autorité environnementale) devraient être prises en compte dans leur totalité et notamment celles sur l’intégralité de la protection des zones humides répertoriées, sur lesquelles l’impact est très fort, de façon à ce que le projet soit compatible avec le SDAGE de l’agence de l’eau Rhin-Meuse.
Il vaut mieux éviter de détruire que compenser une destruction par la création ex-nihilo d’une zone humide dont rien ne prouve qu’elle sera fonctionnelle. Une zone humide ne se crée pas en un jour d’un coup de baguette magique. Elle est le résultat d’événements géologiques, hydrologiques, biologiques, climatiques s’étant déroulés sur des temps longs.
Le pétitionnaire explique ne pas pouvoir respecter l’intégralité des zones humides. C’est toujours ainsi que les zones humides disparaissent. On les grignote petit à petit et on enregistre leurs disparitions en s’en plaignant. Il faut que cela cesse! Donc, nous demandons une protection intégrale.
Il est dommage et dommageable que la MRAE n’ait pas étudié assez précisément les aspects botaniques de l’impact du projet, mais comme c’est expliqué dans leur rapport, il y a surchauffe et manque de personnel.
Il est prévu de laisser les sols enherbés et de les entretenir en laissant pâturer des moutons.
Compte-tenu de l’appétit de ces animaux, il semble nécessaire d’envisager une protection particulière des stations contenant des espèces rares comme le lycopode (liste rouge européenne) bien que l’étude d’impact minimise la nécessité de sa protection.
Il est étrange que le biotope sanguisorbe- azuré des paluds (habitat protégé) bénéficiant d’une protection européenne et présent dans la vallée de la Meurthe n’ait pas été retrouvé dans les zones humides dont certaines en lien avec la Meurthe.
Le couvert et les habitats forestiers existants doivent être respectés. Comment les rendre compatibles avec l’ombre portée sur les panneaux par les arbres, ce qui diminuera le rendement de l’installation? Il faudra utiliser des onduleurs à chaque endroit où il pourra y avoir un problème d’ombre.
Il est nécessaire d’assurer la survie des oiseaux vivant sur le site dans son état actuel et par conséquent de leur assurer, refuge, lieux de nidification et alimentation.
Il paraît plus que souhaitable de réduire au maximum l’artificialisation des sols en évitant le bitume et le béton et en favorisant l’infiltration des eaux de pluie par des fossés.
Il est tout aussi souhaitable d’éviter de polluer les nappes souterraines notamment durant les travaux.
La promesse de préservation des zones humides, des habitats forestiers et des espèces protégées devra faire l’objet d’un suivi régulier.
Le parc étant situé de part et d’autre d’une route desservant cette zone industrielle qui est utilisée par de nombreux véhicules dont des camions malgré l’interdiction dont ils font l’objet, il faudra envisager la possibilité d’accident routier envoyant un véhicule faucher les panneaux. Donc, nécessité de rambardes sérieuses de protection en bordure du site.
Et enfin, il est souhaitable que les lignes électriques soient enterrées au maximum.
Fait à Thiaville, le 20 mai 2023.
le président de l’ASVPP
C. Villaume