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observations sur le SAGE GTI

 

OBSERVATIONS SAGE GTI


SAGE signifie schéma d’aménagement et de gestion des eaux.


Pour gérer et aménager une situation, il faut en connaître les paramètres.
On est loin de connaître des données essentielles du fonctionnement dynamique du cycle des eaux souterraines dans le secteur envisagé.
D’où de nombreuses questions et remarques.
Au cours du débat du 12 janvier dernier, les représentants du conseil départemental, porteur du projet, ont reconnu clairement l’insuffisance, voire l’absence de données notamment piézométriques relatives aux nappes calcaires du Muchelcalck. La drainance et les volumes en jeu des nappes les unes dans les autres sont mal connus. C’est un facteur clé pour évaluer la recharge de la nappe des GTI.
Dans ces conditions, comment envisager des prélèvements dans le Muchelcalck pour soulager les GTI. Les nappes du Muchelcalck sont mal connues. On ne sait pas quels sont les volumes disponibles à tous les endroits. On ne connaît pas la qualité de l’eau, si elle est plus ou moins minéralisée selon les lieux.
A l’époque de la solution pipe-line, nous avions avancé l’étude de la possibilité d’utiliser les
nappes calcaires sous réserve d’une connaissance sérieuse d’icelles. On nous avait dit et redit que c’était impossible par manque de données. Aujourd’hui c’est la solution avancée dans le SAGE. Il semble, par un coup de baguette magique ne plus exister d’impossibilité. On peut-être perplexe à moins.
Pourquoi le périmètre du SAGE est limité aux limites du département des Vosges?
Pourquoi pas un SAGE multicouches comme le recommandait le Comité de bassin? A cause du manque de données? Mais alors en attendant des données suffisantes pour permettre théoriquement la substitution Muchelcalck - GTI, il ne faut donner aucune autorisation supplémentaire
de prélèvement dans le Muchelcalck tout en restreignant les prélèvements dans les GTI et écrire un SAGE provisoire sur les GTI figeant la situation sans compensation des restrictions de pompage et avec diverses obligations d’économie d’utilisation.
Si l’on pompe dans les calcaires en aveugle, on risque de se retrouver avec la situation de déficit observée pour les GTI ayant entraîné SAGE et CLE actuels.
Au cours du débat public, la représentante du BRGM nous a appris qu’il fallait entre 1000 et
10.000 ans pour que la pluie qui tombe en ce moment atteigne et alimente la nappe des GTI.
Combien de temps faudra-t’il pour que cette nappe soit reconstituée en bon état quantitatif?
D’ailleurs qu’entend t’on par bon état quantitatif? Quel volume ça représente?
Pourquoi ne parle -t’on pas de bon état qualitatif? Quel est-il? A force d’épuiser la nappe n’arrivet’on pas à une minéralisation dans certains secteurs? Quels sont-ils? Trouve-t’on des concentrations d’arsenic supérieures au seuil de potabilité? Est-ce le cas à Vittel? Faudra-t’il faire payer les citoyens pour éliminer l’arsenic et d’autres minéraux, conséquence des prélèvements abusifs de Nestlé?
Pourquoi Nestlé ne paye pas l’eau prélevée? Paye t’elle une taxe à l’AERM? De quel montant?
Il apparaît nécessaire d’obtenir des données piézométriques dans les calcaires en toute saison le plus rapidement possible.
Pour reconstituer les nappes, en plus des restrictions, voire l’arrêt des prélèvements, il apparaît nécessaire de faire figurer dans le SAGE l’obligation de mettre tout en oeuvre pour favoriser l’infiltration des eaux pluviales sur tout le territoire, en supprimant les surfaces imperméables partout où elles ne s’imposent pas, en creusant des bassins d’infiltration et des fossés au lieu d’ envoyer directement toutes les pluies dans les rivières.

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